Katia Kameli, hier revient et je l’entends

Katia Kameli réalise sa première exposition personnelle dans deux institutions parisiennes en réunissant un ensemble d’œuvres existantes et des nouvelles productions. L’expo­si­tion à Bétonsalon s’orga­nise autour du Roman algé­rien ; elle pré­sente les trois vidéos qui le com­po­sent, réa­li­sées entre 2016 et 2019 et déploie une recher­che en acte pour un qua­trième cha­pi­tre qui prend pour point de départ le film La Nouba des femmes du mont Chenoua réa­lisé par l’écrivaine et cinéaste algé­rienne Assia Djebar en 1977.

À l’intersection d’un langage poétique, d’études visuelles et de techniques artisanales, la pratique artistique de l'artiste est le fruit d’une grande fabrique de relations par affinités, proximités, et amitiés. En pre­nant appui sur un film algé­rien réa­lisé par une femme en 1977, Katia Kameli semble pro­lon­ger le geste de celle qui revient sur les traces de femmes résis­tan­tes pen­dant la guerre de l’indé­pen­dance à Cherchell. Par le recueil de paro­les de femmes, elle com­pose un récit poly­pho­ni­que où les his­toi­res inti­mes et col­lec­ti­ves se don­nent à enten­dre par-dessus les com­plexi­tés du passé colo­nial.

L'exposition Katia Kameli, hier revient et je l’entends est référencée dans notre rubrique Art contemporain.