A Dark, Dark Man

Dans les steppes kazakhes, la corruption est monnaie courante. Bekzat, un jeune policier, y participe. On le charge d'étouffer une nouvelle affaire d’agressions mortelles sur des petits garçons. Il doit alors réécrire les rapports et torturer les suspects. Il reçoit un pot-de-vin pour tuer un idiot, que tout désigne comme le coupable. Il obéit sans se poser de questions. Tandis que Bekzat traîne cet homme dehors pour le « pendre », arrive une journaliste, Ariana, envoyée par « le Ministère » pour assister à l’enquête. Car dans les hautes sphères, on n’est pas dupe : quatre enfants ont été tués en peu de temps et trois faux coupables sont morts pendant leur garde à vue.

Réalisateur de La Tendre Indifférence du monde, Adilkhan Yerzhanov revient avec A Dark, Dark Man. Situé entre un western et un polar, le film emprunte beaucoup aux films noirs français. « J’aime particulièrement les films noirs français et les films policiers. Je n’ai pas souhaité suivre complètement le genre polar à la française, mais épouser son esthétique si particulière. Le film noir hollywoodien, avec ses décors nocturnes et sombres, ne nous convenait pas. Mais une version française du genre, dans laquelle le pire peut arriver à la lumière d’un jour ordinaire, nous convenait parfaitement », explique le réalisateur kazakh.