À la vie, à la mort

Un groupe de parents et d'amis à l'Estaque, faubourg populaire de Marseille. Les hommes -José, Patrick, Jaco- sont réduits au chômage. L'épouse de José, Joséfa, subvient pour l'essentiel aux besoins de tous en produisant des numéros de strip-tease dans le modeste cabaret, "Le Perroquet Bleu", qu'elle gère avec son mari. Aussi sa décision d'abandonner cette activité qu'elle juge indigne de son âge et de sa séduction déclinante représente-t-elle une catastrophe. Exproprié de sa masure, Jaco se voit dans l'impossibilité de régler les dettes contractées pour la construction d'un nouveau logis. L'épouse de Patrick, Marie-Sol, obsédée par le désir d'avoir un enfant, trompe dans ce but son compagnon impuissant. Celui-ci se suicide lorsqu'il comprend la situation. Cette perte resserre les liens d'amitié entre le groupe que trop d'épreuves allaient faire éclater...

Plus qu'une véritable intrigue dramatique, la peinture d'une confondante vérité d'un groupe de personnages dans le quartier de l'Estaque, à Marseille. Il s'agit du sixième film du cinéaste Robert Guédiguian, originaire de cette ville, qui s'est toujours intéressé aux "petites gens", comme il le revendique lui-même. La qualité de l'interprétation, d'une sincérité parfaite également, est indissociable de l'intérêt qu'on porte à cette chronique de tous les jours.