À moi seule

Après huit ans d’enfermement, Gaëlle se voit libérée par Vincent, l’homme qui l’avait un jour kidnappée à la sortie de l’école. Laissant derrière elle ces années de captivité, la jeune femme se trouve tiraillée entre deux sentiments contradictoires… D’un côté, elle éprouve le besoin de se réapproprier le monde et la famille dont elle s’est vue privée. Mais de l'autre, le lien d’intimité qui l’unit à Vincent, aussi monstrueux soit-il, ne disparaît pas du jour au lendemain et il s’avère que Gaëlle ne sait pas vraiment quoi faire de sa liberté retrouvée. En effet, sa nouvelle situation ne se résume pas à un retour à la normale et elle devra plus que jamais façonner sa personnalité.

Ayant réussi à échapper à son ravisseur en août 2006, Natascha Kampush a révélé au grand jour l’une des plus sombres affaires de l’histoire criminelle autrichienne. Son expérience a suscité un énorme intérêt de la part de la presse internationale et semble avoir durablement marqué les esprits. Tout en avouant qu’il s’est inspiré de ce fait divers, Frédéric Videau se garde bien d’en faire le sujet principal de son nouveau long-métrage. Plutôt que de réaliser une sorte de documentaire, le cinéaste a tenté d'échapper à l'emprise de l’événement réel en utilisant des flashbacks et en commençant le film par la fin – c’est-à-dire par la libération du personnage principal.