À perdre la raison

Murielle et Mounir sont éperdument amoureux l’un de l’autre. Le jeune homme présente sa future épouse au docteur André Pinget, son père spirituel, qui s’occupe de lui depuis des années. Le couple s’installe chez ce bienfaiteur et dans un premier temps Murielle se sent recueillie elle aussi et sous la protection de cette figure paternelle dont elle manquait jusqu’ici. Les jeunes gens se marient, ont des enfants, et le besoin d’intimité familiale se fait ressentir de plus en plus. Mais André ne veut pas vivre seul et Mounir ne se sent pas le courage de « l’abandonner ». Murielle, dépassée par ses responsabilités de maman et par la relation exclusive qui unit Mounir et André, perd peu à peu confiance en elle et bascule dans un état dépressif de plus en plus profond.

Adapté d’un fait divers, À perdre la raison donne à Joachim Lafosse (L’autre, ou Nue propriété) l’occasion d’aborder avec simplicité et finesse le thème de l’infanticide, soutenu par un trio d’acteurs intense et bouleversant : Niels Arestrup et Tahar Rahim qui s’étaient déjà croisés avec succès dans Le Prophète et Émilie Dequenne (La Fille du RER).