A Single Man

George s’apprête à vivre une journée pas comme les autres. Au fond du gouffre depuis la mort brutale de son compagnon dans un accident de voiture, ce professeur d’université se réveille bien décidé à mettre un terme à son existence. Plusieurs événements inattendus l’incitent à repousser ce funeste projet. Il y a la proximité névrotique de sa grande amie, Charley - elle aussi accablée par le poids de la solitude - qui lui fait prendre conscience des limites de l’auto-apitoiement : il finit par lui reprocher une certaine complaisance dans le malheur. D'autre part, l’intérêt que lui porte l’un de ses jeunes étudiants, visiblement amoureux de lui, chasse progressivement ses idées noires et lui redonne goût à la vie.

Adapté d’un roman de Christopher Isherwood, A Single Man fait écho à une autre œuvre littéraire : Mrs. Dalloway, de Virginia Woolf, qui raconte l’histoire d’une femme dont la vie bascule en une journée. Une référence que ce premier film du grand couturier Tom Ford a en commun avec The Hours, drame psychologique dont il partage également le goût de la reconstitution rétro (l’Amérique des années 50-60). On pense également à Loin du paradis de Todd Haynes. Les trois films sont d’ailleurs interprétés par la même actrice : Julianne Moore.