Aliker

Colonie de la Martinique, années 30. Malgré les inquiétudes de ses proches, un militant communiste et syndical est engagé pour assumer la gérance du journal « Justice ». Soucieux de vérité, André Aliker mènera un combat pour l’information qui mènera à un affrontement brutal avec les planteurs et les usiniers. Le plus redoutables d’entre eux, Eugène Aubert, dirige l’usine de Lareinty. Poursuivant son projet, Aliker publiera un article ravageur sur les fraudes commises dans l’enreprise. En peu de temps, ce journaliste consciencieux transformera la feuille imprimée du parti en un véritable journal moderne, avec une éthique et une approche de l’information qui interrogera sans cesse sur les faux-semblants sociaux.

Librement inspiré de la vie et de la mort tragique d’André Aliker, ce quatrième long métrage de Guy Deslauriers revient sur une période où les conflits sociaux ne faisaient pas la une d’une presse largement contrôlée par les intérêts économiques des patrons. Mettant à son profit une équipe rodée (le scénariste Patrick Chamoiseau et le directeur de la photographie Jacques Boumendil en sont à leur troisième collaboration avec le réalisateur), il nous livre une reconstitution historique juste et sobre, dans laquelle la fascination pour le personnage prend le pas sur les facilités de l’exotisme.