Alléluia

Gloria a une quarantaine d’années. En mal d’une relation sentimentale, elle s’inscrit sur un site Internet de rencontres. C’est là qu’elle va faire la connaissance de Michel. Alors que leurs échanges par mails s’avèrent satisfaisants, elle accepte de le rencontrer pour de vrai. Complètement séduite par ce charmant quadragénaire, elle tombe follement amoureuse de lui. Elle n’a pas encore conscience de la spirale infernale dans laquelle va l’entraîner cette relation. S’étant présenté comme un marchand de chaussures, Michel est en réalité un gigolo soudoyant de riches veuves, afin de leur voler leur argent. Lorsqu’elle prend connaissance de la véritable personnalité de son amant, Gloria décide cependant de rester à ses côtés. Elle l’assistera dans ses combines, quitte à devenir une criminelle.

Pour son nouveau long-métrage, le réalisateur belge Fabrice Du Welz (Colt 45), s’inspire d’une histoire vraie qui a défrayé la chronique aux États-Unis, entre 1947 et 1949. Adapté plusieurs fois à l’écran, notamment dans Les Tueurs de la lune de miel de Leonard Kastle et Donald Volkman, ce récit effrayant trouve sa pleine démesure, ici, à travers une mise en scène haletante, et une interprétation sans faille. Laurent Lucas, qui retrouve dix ans après, son metteur en scène de Calvaire, est saisissant. Le film a fait partie de la sélection du dernier Festival de Cannes, dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs.