Antonio Vivaldi, un prince à Venise

Prêtre dans la Venise des premières années du XVIIIème siècle, Antonio Vivaldi enseigne le violon aux jeunes pensionnaires féminines du Conservatoire della Pietà. S’éloignant de la vocation religieuse pour s’adonner à la musique, il compose de nombreux concertos, puis, s’attirant les foudres des autorités ecclésiastiques, s’oriente vers l’opéra. Faisant d’une de ses élèves, Anna Giro, sa cantatrice préférée – d’où des rumeurs à leur sujet -, il s’évade de Venise pour représenter ses œuvres à travers l’Europe : à Prague, Amsterdam… Ayant fait forte impression auprès de Charles VI, empereur d’Autriche, Vivaldi ambitionne la direction du prestigieux opéra de Vienne quand la mort du souverain ruine ses projets, le plongeant dans un profond dénuement.

Une première évocation à l’écran de la vie du célèbre musicien italien où la splendeur des décors vénitiens le dispute à la débauche des costumes d’époque. Faut-il rappeler que, tombée dans l’oubli après sa mort en 1741, l’œuvre du compositeur baroque ne fut révélée que dans les années 1950, après la découverte de partitions égarées ! Le film de Jean-Louis Guillermou a obtenu le Grand Prix du Public au Festival de Besançon.