Au-delà des collines

Alina revient au pays chercher Voichita, le seul être qu'elle a jamais aimé et par qui elle le fut jamais, depuis l’orphelinat. Mais Voichita a rencontré Dieu et ne semble pas disposée à quitter son couvent. Alina tente alors de se plier à la vie religieuse, jusqu’à apprendre les 264 péchés qui lui permettront de se confesser et de communier. Voichita refuse néanmoins de la suivre. Après une tentative de suicide, Alina décide d’intégrer le couvent contre l’avis du Père et de la Mère Supérieure qui pressentent qu’elle n’est pas faite pour cette vie-là. Dès lors, le destin d’Alina relève de la Communauté, sa révolte devient signe de possession et l’exorcisme remplace la cure…

“Au-delà des collines est un film sur la façon dont l’amour peut rapprocher les concepts de Bien et de Mal” explique le réalisateur dont c’est le deuxième film et déjà Palme d’Or à Cannes en 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours. À l’instar de Sandy dans Family Life (Ken Loach-1971) et Randle Mc Murphy dans Vol au-dessus d'un nid de coucous (Milos Forman-1975), le libre arbitre d’Anita va se fracasser contre les murs d’une Institution (ici religieuse) sur un scénario implacable, sans temps mort ni manichéisme, justement primé à Cannes (2012). Tiré d’un fait divers qui défraya la chronique en Roumanie en 2005 et inspira deux livres à Tatiana Niculescu Bran, ce film a aussi reçu le prix d’interprétation féminine.