Au loin s'en vont les nuages

En Finlande, comme partout en cette fin de siècle, un fléau fait ses ravages : le chômage. Seule responsable, la récession frappant insidieusement tous les corps de métier, toutes les couches de la société, toutes les tranches d'âge. La vie sociale est bouleversée. Quelle place reste-t-il pour l'amour, pour le mariage devenant, peut-être, le vestige d'un temps passé ? Car au choc psychologique s'ajoutent la crainte des lendemains, l'angoisse de perdre une capacité de travailler, constamment remise en cause par des techniques nouvelles. Sujet grave que le réalisateur, se voulant proche du Néoréalisme - mais un néoréalisme moderne et en couleurs -, traite au travers de ses personnages avec, malgré tout, un certain optimisme, ajoutant parfois une note comique, sans jamais rien perdre de sa lucidité.

Dernier film en date du réalisateur de Shadows in Paradise, La fille aux allumettes, J'ai engagé un tueur, Au loin s'en vont les nuages a figuré dans la Sélection Officielle au Festival de Cannes 1996.