Au revoir l'été

De retour dans son village natal pour les vacances, Mikie compte avancer dans la traduction d’un roman et se voit accompagnée de sa nièce Sakuko, qui entend à son tour profiter de ce séjour à la plage pour préparer son entrée à l’université. Malgré ces bonnes dispositions, elles se laissent toutes les deux emporter par la douceur ambiante et cultivent rapidement d’autres priorités. À Sakuko de se rapprocher d’un jeune réfugié de Fukushima qui travaille dans le love hotel d’Ukichi, un ancien amant de sa tante qui ne manquera pas de renouer avec sa petite amie de naguère…

Faisant preuve d’un grand sens de l’observation, Koji Fukada saisit avec brio ce sentiment de langueur vacancière qui, en France, nous fait immédiatement penser à Éric Rohmer. Subtil dans la description psychologique de ses personnages, le réalisateur japonais n’hésite pas à placer d’autres maîtres du cinéma français parmi ses sources d’inspiration, tels que Marcel Carné ou les metteurs en scène de la Nouvelle Vague. Au revoir l’été a été présenté aux festivals de Rotterdam et Fribourg, ainsi qu’au Festival des 3 Continents où il a emporté la Montgolfière d’or.