Avanti

Léa est une jeune femme de 28 ans très mal dans sa peau. Elle entretient des rapports conflictuels aussi bien avec son petit ami qu’avec sa famille. Sa mère, Suzanne, est atteinte d’une grave maladie mentale. Armée d’un caméscope, Léa filme la vieille dame continuellement, pleine d’admiration et dans un déni total du mal qui la ronge. Profitant d’une visite de Suzanne, autorisée à sortir de sa clinique le temps d’un week-end, Léa s’enfuit avec elle. Parties sur les routes de campagne, mère et fille vont faire à nouveau connaissance et tenter d’apprivoiser la maladie. Mais, loin du contexte hospitalier, Suzanne laisse libre cours à ses pulsions. Léa découvre alors vraiment l’état de sa mère. Commence un long cheminement vers l’acceptation.

Emmanuelle Antille signe ici son second long-métrage pour le cinéma, neuf ans après Rollow. Photographe de profession, avant de passer à la réalisation, elle fait montre d’un sensible sens visuel en alternant différents types d’images, de la DV au Super 8. Aux côtés de la jeune Nina Meurisse, vue récemment dans Au bout du conte d’Agnès Jaoui, on a le plaisir de retrouver, dans le rôle de la mère, l’excellente Hannah Shygulla, ex-égérie des films de Rainer Werner Fassbinder (Le Mariage de Maria Braun, Lili Marleen).