Beirut Kamikaze

À Beyrouth, entre 2005 et 2010, un jeune garçon erre dans la banlieue, entre bidonvilles et zones souterraines, livré à lui-même. Aux abords d’une ville détruite par des années de conflits, il est confronté à une société en perdition, vivant dans le chaos, la violence, sous la menace permanente d’attentats, de bombardements et de déclarations de guerre. Pour le cinéaste Christophe Karabache, « Au cinéaste critique du monde de réagir par une démarche radicale, brute et presque animale », et il annonce lui-même la portée de son film : « En promenant une caméra dans les zones souterraines et marginales des bidonvilles, en filmant des ruines, des camps palestiniens et des banlieues de la ville, Beirut Kamikaze lance un regard enragé sur un pays au bord de l’abîme, plongé dans l’ignorance et la violence ».

Cinéaste sans concession, Christophe Karabache (Tout va mieux, ou Un drink à ta santé) filme la réalité de façon brute et porte un regard critique et désespéré sur une société à la dérive. Beirut Kamikaze a été sélectionné au festival Quintessence d’Ouidah 2011 et au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand 2011.