Bellamy

À la retraite, le célèbre commissaire Paul Bellamy est en mal d’enquêtes. Alors qu’il passe des vacances à Nîmes avec sa femme, il ne peut ignorer longtemps l’inconnu qui rôde autour de chez lui. Ce dernier veut lui parler de la sombre affaire dans laquelle il trempe : une histoire d’adultère, de meurtre et d’assurance vie où se multiplient les fausses pistes et les fausses identités. En parallèle, Paul reçoit la visite de son demi-frère, Jacques, qui, contrairement à lui, a mal tourné et continue de renvoyer une image de mauvais garçon, même s’il dit avoir changé. Il boit trop, réclame encore une fois de l’argent à Paul et lui reproche sa réussite.

Chabrol livre ici un film fascinant et très personnel, qui lui ressemble autant qu’à son acteur principal, Gérard Depardieu. On constate à cette occasion que c’est la première fois que ces deux grandes figures du cinéma français travaillent ensemble. Hanté par les questions du double maudit, de l’échec et de la réussite, Bellamy met en évidence les potentiels criminels d’une vie et jette le soupçon sur les aspirations de chacun de ses personnages. Aux côtés de Depardieu, on retrouve un Clovis Cornillac parfait en frère maudit et Jacques Gamblin dans rien de moins que trois rôles.