Beyrouth fantôme

Fin des années 1980. Le conflit libanais semble s’éterniser. Après une longue absence, Khalil ressurgit à Beyrouth. Il y a plus de 10 ans, lors d’un combat, profitant de la confusion, il s’était fait passer pour mort et avait disparu sous une fausse identité… Mais Beyrouth est une petite ville. Ils sont de plus en plus nombreux à le reconnaître.

Alors qu'il vivait entre Paris et Beyrouth à la fin des années 1980, pendant la guerre civile au Liban, Ghassan Salhab, qui se dirigeait déjà vers une carrière dans le cinéma et avait déjà écrit une fiction, décide d'aller filmer des personnes sur place. Plus tard, il repense son scénario et y intègre ces témoignages, qu'il avait perdu, et présente Beyrouth fantôme, son premier long-métrage. « Les "acteurs" avaient traversé le temps de ces guerres, ainsi pouvaient-ils en parler, tout en se glissant dans une fiction. En se dédoublant, ils ouvraient un champ de réflexion, de questionnement, et ce champ se devait de rester ouvert », explique le cinéaste. Beyrouth fantôme ressort en salles dans une version restaurée.