Boléro

Plutôt convenu dans son approche, Bolero excelle par l'interprétation de Raphaël Personnaz en Maurice Ravel, compositeur perfectionniste et peu sociable, dépassé par ces 17 minutes qui vont connaître un succès mondial... et faire oublier ses œuvres.

Un film touchant et délicat comme le sont la musique et la personnalité de Maurice Ravel. Le passage où Ravel trouve les notes du Boléro les unes après les autres laisse transparaître la créativité avec justesse, et il arrive au bon moment dans le film. J'en suis sorti émerveillé.

Un vrai chef d’œuvre !!

Un bien fou de plonger dans le début XXème ; mode vestimentaire, décors, autos. Tout est très bien reconstitué. L'ambiance est ou feutrée ou volcanique, l'image est soignée, poudrée, les interprètes à la hauteur. Quelques réparties humoristiques. La fin m'a un peu déçue, les hallucinations avec des formes en "E.T." n'apportent rien. Le ballet solo de l'épilogue rend mieux hommage à Maurice Ravel.

Reconstitution historique, costumes et décors soignés mais deux heures c’est long sauf pour Maurice Ravel qui ne vieillit pas d’un cheveu tout au long du film. Par contre on n’hésite pas à nous montrer qu’il était un grand fumeur. Encore un film français qui se moque bien de la Loi Evin et c’est bien affligeant.

Biopic bien documenté sur la vie de Maurice Ravel... on y découvre l'influence de sa mère, de Missia sa muse, d'Ida Rubinstein artiste de ballet, de Madame Revelot sa gouvernante, son souhait de participer aux combats de la première guerre mondiale, ses œuvres multiples dont le bolero et le concerto pour main gauche, puis son décès après une trépanation pour pallier à une atrophie cérébrale qui le laisse diminué sur le plan moteur et cognitif...Raphaël Personnaz est bluffant de réalisme... également excellente interprétation de Jeanne Balibar et Emmanuelle Devos...

Il y a de beaux passages. La moitié du film est alerte ensuite on s’ennuie un peu parce que ça traîne. On ne comprend pourquoi notre héros ne vieillit pas. Personnaz ne correspond pas vraiment à notre image de Ravel… On regrette qu’il n’y ait pas plus de passages sur la relation avec Debussy, sur les deux concertos pour piano… Bref un biopic trop lacunaire que l’on pourrait qualifier de Ravel pour les nuls. Pas mal mais sur un sujet si riche cela aurait pu être mieux.

La réalisatrice excelle dans le mise en scène des nombreuses difficultés qu’a eu le compositeur à créer son si fameux « Boléro ». La première heure et demi du film est à cet égard vraiment bonne. Après, une fois mis au point et révélé le chef d’œuvre, ça patine franchement. Et puis, détail mais qui a son importance : Anne Fontaine a oublié qu’il existe d’excellents maquilleurs dans le cinéma qui pour vieillir les acteurs ont des talents inouïs. Là c’est n’importe quoi : se contenter de saupoudrer juste un peu de talc dans les cheveux : c’est ridicule surtout si on conserve exactement les mêmes visages sans une ride alors que les personnages sont supposés être beaucoup plus âgés. Enfin au global le film reste assez bien avec une scène finale grandiose.

Beau film, malgré de nombreuses longueurs. Très belle présentation de la musique, grande réussite. Mais trop de tralala de décoration exagérée et mièvre. Une faute (manifestement voulue) : trois actrices se ressemblent trop et Marguerite Long est complètement ratée! Mais on vibre avec cette histoire et cette musique. Quand à Ravel...