Bons baisers de Bruges

Deux hommes débarquent à Bruges. Il s’agit de deux tueurs à gages qui, après un contrat qui s’est mal terminé à Londres, ont reçu l’ordre de se faire oublier une semaine ou deux dans un meublé en attendant de nouvelles instructions. Ray, le plus jeune, est furieux d’être coincé là. Il se sent coupable d’avoir mortellement touché d’une balle un enfant par accident. Quant à Ken, plus âgé et fatigué de sa vie chaotique, il est séduit par le charme calme et désuet de la vieille ville. Ray rencontre Chloë sur le tournage d’un film. Mais la jolie belge est-elle vraiment celle qu’il croit ? Lorsque leur patron finit par les appeler, il demande à l’un des deux d’abattre l’autre. Les vacances sont finies. Jusqu’où est capable d’aller un tueur pour honorer un contrat ?

Il s’agit d’un étrange film dont le cœur balance entre plusieurs ambiances. C’est un film de tueurs, mais l’histoire commence plutôt comme un tête-à-tête intimiste entre deux collègues que tout sépare à priori, qui ont appris à se connaître et qui ont une certaine tendresse l’un pour l’autre. La narration prend son temps (même si elle se rattrape plus tard), le ton est très distancié et flirte souvent avec le pastiche de film noir. Martin McDonagh a écrit et réalisé Six Shooter qui lui a valu l’Oscar 2006 du meilleur court-métrage en prises de vues réelles et dont le rôle principal était interprété par Brendan Gleeson.