Bonsoir, monsieur Wallenberg

En 1943, en Europe centrale, un train de voyageurs fait halte non loin d'un convoi. Horrifié, un passager de 32 ans assiste au massacre de juifs chassés des wagons à bestiaux et abattus sur place par les soldats. Renonçant à son activité d'industriel, Raoul Wallenberg n'a désormais qu'un but : sauver le maximum de vies humaines. Aristocrate, descendant d'une dynastie de financiers connus au-delà des frontières de son pays, la Suède, Wallenberg se fait "diplomate" à Budapest. Avec l'appui financier des Etats-Unis, aidé par d'autres Etats non belligérants, il met tout en ouvre pour arracher à la déportation et à la mort les membres de la dernière communauté juive d'Europe. Ce "Juste" - non juif - ne recule ni devant le mensonge, l'intimidation, ni devant le "troc" ou la corruption pour sauver ce peuple martyr avec qui se tissent des liens, telle Marja la folle refusant la négation d'une tragique réalité.

50 ans après la disparition jusqu'alors inexpliquée de Raoul Wallenberg, les archives de l'ex-URSS nous livrent deux dates : son arrestation, le 25 janvier 1945, douze jours après qu'il soit allé au-devant des armées soviétiques encerclant Budapest et son exécution par le ministre de la Sécurité soviétique lui-même, le 17 juillet 1947.