Braquage à l'anglaise

Londres, 1971. Arrêtée par la douane pour trafic de drogues, Marine Love se voit proposer en toute discrétion une étonnante mission : braquer une banque. Quelques mois auparavant, le leader noir Michael X avait échappé à une condamnation en menaçant les autorités de publier des photos touchant à la vie sexuelle des plus hauts dignitaires du royaume. Marine Love sera donc chargée d’instiguer le braquage des coffres où sont gardés les négatifs. Faisant appel à ses amis d’enfance, elle enclenchera l’engrenage confus du plus grand cambriolage britannique de tous les temps où les sommes et les secrets en jeu sont pharamineux. Ici, la police et la pègre sont complices d’un même et sombre univers, beaucoup moins innocents que les cambrioleurs dans l’affaire ! Inspiré d’une histoire vraie, muselé par le pouvoir à l’époque…

Décors et costumes nostalgiques mais sobres, acteurs émergeants et charismatiques, scénario passionnant et bien rôdé : dans cet énième long métrage, l’éclectique réalisateur australien Roger Donaldson nous livre un thriller vif et sans high-tech, qui restitue avec charme et méticulosité la société britannique de l’époque. Connu sous le nom de « cambriolage des talkie-walkie », l’affaire dont il s’inspire s’avère un terreau particulièrement fertile pour un film de braquage. Le schéma classique se trouve subtilement renversé : plutôt que de rêver criminalité en mode classe, le réalisateur investie une histoire réel largement plus fascinante. Un régal pour les amateurs du genre, et un petit souffle rétro pour les nostalgiques !