Bye-bye

A la suite d'un incendie dans lequel a péri son jeune frère handicapé, Ismaël, qui porte la culpabilité de l'accident, rallie en Deux Chevaux Marseille, avec son jeune frère Mouloud. Il y est hébergé par son oncle et doit rester là quelques jours avant de rejoindre le "bled". Une avarie de la voiture plus que fatiguée l'oblige à trouver un petit boulot, le temps de gagner de quoi payer la réparation. Il est engagé, grâce à son oncle, aux chantiers navals. Pendant ce temps le jeune frère, Mouloud, traîne avec son cousin, petit dealer passablement disjoncté, qui fréquente Renard, gros poisson de la cocaïne. Mouloud vacille. Quand il entend parler du retour au bled, son sang ne fait qu'un tour : il n'ira pas. Il fugue, et tombe dans les bras de Renard. Ismaël le cherche. Le sentiment de la faute le hante : et ne pouvant le fuir, au contraire il s'y enfonce...

Deuxième film de Karim Dridi après le remarqué Pigalle (Sélection officielle du festival de Venise en 1994), Bye-Bye développe le thème de la faute à partir de cette culpabilité fondamentale, d'être né Arabe dans un pays où le racisme se porte très bien. Alors la trahison s'impose (qu'on se rappelle Jean Genet) comme le seul salut. Bye-Bye a été sélectionné au festival de Cannes en 1995.