Carrie la vengeance

Élevée par sa mère, une femme très religieuse et brutale qui bride tout épanouissement chez sa fille, Carrie White est une lycéenne décalée, qui ne porte pas les bons vêtements, ne comprend pas les blagues des autres et fait toujours perdre son équipe en cours de sport. Effrayée par le monde et les autres, renfermée et seule, elle apparaît comme la cible idéale des moqueries de ses camarades. Consciente de ne pas être « conforme » aux ados de son âge, Carrie cache à tout le monde qu’elle a des pouvoirs de télékinésie, qu’elle est incapable de contrôler et qui lui font peur, ce qui la marginalise encore un peu plus. Invitée au bal de fin d’année par le beau Tommy Ross, elle pense avoir enfin une chance de vivre une belle soirée, comme une jolie jeune fille de 17 ans « normale ». Mais les élèves de sa classe, notamment Chris Hargenson, ne supportent pas de voir le vilain petit canard prendre de l’assurance et leur faire de l’ombre.

Après Carrie au bal du diable (Brian De Palma, 1976), Kimberly Peirce (Boys Don’t Cry) adapte une nouvelle fois le célèbre roman de Stephen King qu’elle transpose à notre époque, creusant encore un peu plus le fossé entre les nouvelles technologies et la vie quotidienne archaïque menée par Carrie et sa mère, dont les relations entre amour et haine sont interprétées avec force par Chloë Grace Mortez (Laisse-moi entrer) et Julianne Moore (Le Silence des ombres).