Case départ

Joël et Régis sont demi-frères et originaires des Antilles. Le premier peine à trouver sa place dans la société française et explique son échec par le racisme ambiant. Le second, au contraire, ne cesse de renier ses origines et semble avoir parfaitement assimilé la culture tricolore. Un seul lien unit les deux hommes : un père qu’ils connaissent à peine et qui vient de mourir. Ils reçoivent pour tout héritage l’acte d’affranchissement qui naguère libéra leurs ancêtres esclaves. Peu sensibles à l’importance de ce document hautement symbolique, ils le déchirent. C’est alors qu’un improbable voyage dans le temps commence…

Avec leur premier long-métrage, les trois coréalisateurs nous livrent une comédie qui cherche à faire réfléchir. Selon les mots de Lionel Steketee, le film ne porte pas « sur l’esclavage, mais sur l’insertion, sur le racisme, sur l’état actuel des choses ». L’idée est donc d’évoquer le présent à partir d’un monde révolu, et de mettre en scène des discours idéologiques qui puissent susciter des réactions chez le spectateur contemporain. En effet, cette ambition se trouve à l’origine d’une bonne partie des gags avancés. En dernière instance, Case départ se présente également comme « un film sur l’identité » (Fabrice Eboué).