Chéri

Dans le Paris Art Déco du début du XXe siècle, Léa de Lonval arrive à la fin de sa carrière de courtisane de luxe, après avoir mené une vie riche en succès auprès des hommes. Une de ses anciennes collègues à la retraite pousse dans ses bras son fils Fred, que la séductrice parisienne connaît depuis qu’il est enfant (elle a l’âge d’être sa mère); c’est d’ailleurs à elle que le dandy doit le surnom de « Chéri ». Tous deux vivent ensemble un certain moment, jusqu’à ce que la mère du jeune homme décide qu’il est temps qu’il rentre au bercail pour se marier avec une jeune fille de son âge, tout droit sortie du couvent. Par orgueil et soumission à un certain code social, les deux amants font mine de ne pas être affectés pas cette séparation, mais chacun souffre de son côté de cette rupture.

Tiré du roman de Colette, Chéri marque les retrouvailles de Michelle Pfeiffer avec le cinéaste britannique Stephen Frears qui l’avait dirigée en 1988 dans une autre adaptation, celle des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. On retrouve ici des thèmes déjà traités par le réalisateur de The Queen : l’orgueil, l’humiliation, le pur et l’impur, l’enchaînement à des codes sociaux.