Coco

Coco, alias Simon Bensoussan, est un self made man qui a fait fortune en inventant l’eau semi pétillante. D’origine juive séfarade, il est dans la démesure perpétuelle, dans le too much constant. Son cardiologue lui apprend qu’il doit subir d’urgence un double pontage coronarien, mais lui laisse quand même le temps d’organiser la Bar Mitzvah de son fils. Coco a bien l’intention « d’éclater » ses invités et le monde entier avec. Sa femme ne le supporte plus et son fils aimerait qu’il approuve son choix de faire du patin à glace, sport qu’il ne trouve pas suffisamment viril pour lui…

Non, il ne s’agit pas d’un autre film sur Coco Chanel. Ce Coco-là, c’est le drôle de coco de Gad (Elmaleh). Après Élie Semoun avec son Cyprien et Franck Dubosc avec l’Incognito d’Éric Lavaine, Elmaleh transpose à l’écran son personnage le plus célèbre après Chouchou : celui de Coco. Juif séfarade parvenu et m’as-tu-vu, Coco est un personnage chargé dont la cote doit remonter par la drôlerie des répliques et le cocasse de l’accent. Car cet accent a le pouvoir incroyable de faire rire tout français qui se respecte et tout parisien qui connaît le quartier du Sentier. Largement exploités par les Baraka, Coup de sirocco et autres Vérité si je mens, le pied-noir et le séfarade transforment la mauvaise humeur en tempérament et la vulgarité en couleur locale. Gad aime son personnage et prend plaisir à le rendre vulnérable et sympathique. À noter un Manu Payet plus vrai que nature dans un rôle de composition totale.