Colorful

Surpris d’apprendre qu’il peut revenir sur terre, un esprit intègre un corps et se voit présenté à la famille de Makoto, un adolescent qui vient de se suicider. L’ange qui le guide dans cette découverte le précise : pour avoir droit à une deuxième chance, l’esprit se doit de ne pas réitérer les erreurs commises auparavant. Catapulté dans la vie quotidienne de ce suicidaire miraculeusement ressuscité, l’esprit découvre les difficultés éprouvées par l’âme qui l’a précédé. La famille de Makoto s’avère en effet particulièrement problématique et l’esprit se trouve ainsi confronté à des enjeux de taille : comment redécouvrir le monde ? Comment aller à la rencontre d’autrui ?

Peu connu en France, Keiichi Hara s’est forgé une bonne réputation auprès du public japonais. Le réalisateur s’appuie sur un style facilement identifiable, dont l’originalité attirera sans doute l’attention des fans de manga et d’animé. En effet, Hara surprend par sa capacité à créer des univers réalistes, où les personnages côtoient sans cesse des événements banals et quotidiens. Dans Colorful, ce réalisme rivalise avec une dimension fantastique tout aussi clairement affichée, tension également présente dans le roman d’Eto Mori duquel le long métrage est adapté.