Comme un lion

Mitri, 16 ans, vit seul avec mama Khady, sa grand-mère, dans un village du Sénégal. Doué pour le football, il rêve d’intégrer un grand club européen. La chance lui sourit quand un recruteur camerounais le repère et lui propose de le faire entrer au Centre de Formation du PSG moyennant 5 millions de francs CFA. Après avoir hésité, Mama Khady vend son verger et emprunte le reste de la somme au village. Mitri s’envole pour Paris. C’est une arnaque. Il se retrouve seul, abandonné, et sans le contrat avec lequel il espérait, outre réaliser son rêve, rembourser sa grand-mère. Honteux, il ne peut même pas retourner au pays. Une suite de rencontres bienveillantes l’amène dans un foyer à Montbéliard. Avec culot, il s’incruste dans l’entraînement d’un petit club local, forçant l’admiration de l’entraîneur, Serge. Mais Mitri vole 120 euros à Serge à destination de sa grand-mère et se fait virer…

“Il y a eu cette rencontre avec un jeune Sénégalais au FC Sochaux, qui m’a raconté toute son histoire, qui est à peu près celle du film”, confie Samuel Collardey pour son deuxième long-métrage après le multi-primé L’Apprenti (2008). Avec la complicité des cadres du FC Sochaux, le réalisateur nous offre, à fleur de drame mais sans jamais y sombrer, une belle et humaine histoire d’alliance entre un jeune poussé par son idéal et un adulte portant sa propre faille.