Cruel

À Toulouse, Pierre Tardieu, âgé d'une quarantaine d'années, passe ses journées entre petits boulots répétitifs et moments de frustrante proximité avec un père atteint de la maladie d'Alzheimer. La nuit, ce grand solitaire au visage anguleux et au corps musclé enlève des jeunes gens qu'il séquestre et tue au sous-sol de la maison familiale. Il est très méticuleux et s'est imposé sept règles pour ne jamais se faire prendre. Pour l'instant, ses préceptes ont fonctionné. Jusqu'à l'inévitable grain de sable.

Cruel est le premier long-métrage d’Éric Charrière, qui compte déjà à son actif quelques courts, des documentaires et deux romans noirs. Le réalisateur met en scène un tueur en série pas comme les autres : « Il n'a pas été abusé dans son enfance. Les meurtres ne lui apportent aucune gratification sexuelle. Ce n'est pas un révolutionnaire ou un asocial. » Bien que le sujet du film dépeigne une extrême violence, les images ne se veulent pas sanglantes et reflètent plutôt un univers « insolite à l'atmosphère singulière. »