Damnation

De Béla Tarr (1987)
Cinémas Drame 2h00 Réédition

Réalisation : Béla Tarr
Principaux artistes : Vali Kerekes, Gyula Pauer, Gyorgy Cserhalmi, Miklós Székely B
Genre : Drame
Titre original : Karhozat
Nationalité : Hongrie
Durée : 2h00
Année de production : 1987
Date de première mise en salle : 6 avril 2022
Distributeur : Carlotta Films

Présentation

Dans un paysage dévasté, Karrer vit depuis des années coupé du monde, passant son temps à contempler des bennes qui disparaissent dans le lointain et à errer sous une pluie incessante. Ses seuls liens sociaux sont un bar "Le Titanic", où il échoue chaque soir, et son patron, Willarsky. Attiré par une chanteuse qui s'y produit, il s'arrange pour la séduire. Mais les élans affectifs des personnages sont changeants et leurs sentiments provoquent entre eux des conflits et des rapprochements désespérés. Karrer est le grand perdant de cette histoire. Son calvaire ne le conduira pas vers la rédemption, mais vers une solitude absolue où il se fondra dans la désolation du décor.

Damnation : la distribution

Réalisation : Béla Tarr

Casting : Vali Kerekes (la chanteuse), Gyula Pauer (Willarsky), Gyorgy Cserhalmi (Sebestyen), Miklós Székely B (Karrer), Hedi Temessy (la dame du vestiaire)

Distribution technique : Béla Tarr (scénario), Mihaly Vig (musique), Gabor Medvigy (direction artistique), László Krasznahorkai (scénario)

Avant Damnation, Béla Tarr a réalisé Perdition en 1987, Almanach d'automne en 1984, Rapports préfabriqués en 1982 et L'Outsider en 1981.

Le scénario du film a été écrit par Béla Tarr, qui avait déjà écrit Almanach d'automne en 1984, L'Outsider en 1981 et Le Nid familial en 1979.

La musique a été composée par Mihaly Vig, qui avait composé auparavant la bande son du film Almanach d'automne en 1984.

Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Vali Kerekes dans Perdition (1987) et Gyorgy Cserhalmi dans L'Épine sous les ongles (1987) et Mephisto (1981).

Derniers avis sur le film : Damnation

Avis publié par Clara F. le 9 avril 2022

Pour contempler le monde dévasté par le XXeme siècle et l'humanité abimée qui tente toujours d'y vivre et de rêver, Bela Taar trouve la juste place et la manière : une caméra comme un souffle se confondant avec les personnages, tantôt s'en distanciant, glissant derrière eux, se déplaçant dans l'espace en changeant de focale comme une pupille ; et une photographie en argentique noir et blanc si sensible, explorant toutes les gammes de contrastes, se posant avec la même délicatesse, sans rien esquiver, sur le grain d une peau, un sol jonché de débris, un lointain.
Tant d'humanité, et de talent mis à son service, l'absence d'esthétisme, de sentimentalisme, de jugement moral bouleverse sans attrister, tant ce compagnonnage est exceptionnel. Le récit du film pose de surcroit la question de ce que nous faisons de notre liberté et de nos frustrations dans une société à ce point appauvrie.

1 avis sur Damnation

Avis publié par Clara F. le 9 avril 2022

Pour contempler le monde dévasté par le XXeme siècle et l'humanité abimée qui tente toujours d'y vivre et de rêver, Bela Taar trouve la juste place et la manière : une caméra comme un souffle se confondant avec les personnages, tantôt s'en distanciant, glissant derrière eux, se déplaçant dans l'espace en changeant de focale comme une pupille ; et une photographie en argentique noir et blanc si sensible, explorant toutes les gammes de contrastes, se posant avec la même délicatesse, sans rien esquiver, sur le grain d une peau, un sol jonché de débris, un lointain.
Tant d'humanité, et de talent mis à son service, l'absence d'esthétisme, de sentimentalisme, de jugement moral bouleverse sans attrister, tant ce compagnonnage est exceptionnel. Le récit du film pose de surcroit la question de ce que nous faisons de notre liberté et de nos frustrations dans une société à ce point appauvrie.

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