Dans la vie

Infirmière, Sélima exerce son métier avec calme et sans froid, bien qu’elle subisse de temps à autre des rejets venant de la part de malades racistes qui refusent de se faire soigner par une jeune femme d’origine maghrébine. Sa rencontre avec une nouvelle malade, Esther, risque de ne pas être une partie de plaisir : le fils de cette femme âgée de confession juive prévient d’emblée Sélima qu’elle aura à faire à une personne peu patiente, sujette à diverses colères et caprices dus à son état de paralysie. Mais le contact passe plutôt bien entre les deux femmes, au point que lorsque Esther vire sa garde malade, Sélima lui propose de prendre en remplacement sa mère, musulmane pratiquante. Son intuition est bonne, les deux femmes vont s’entendre comme larrons en foire, n’en déplaise aux communautaristes !

Portrait de deux générations de femmes musulmanes mais aussi chronique rafraîchissante d’une amitié entre deux mères de confessions différentes, Dans la vie fait un pied de nez aux schémas conflictuels entre juifs et arabes souvent mis en avant. Fidèle à un style très documentaire, Philippe Faucon a su encore une fois s’entourer d’acteurs non professionnels très justes.