De force

Un gang de braqueurs particulièrement bien organisé amasse butin sur butin. Faisant preuve d’une grande violence, ils sont surnommés les « All Blacks », à cause de leurs tenues paramilitaires noires. Ayant reçu carte blanche des autorités, la commandant Clara Damico doit contrer les braquages perpétrés par les malfrats, mais ne possède aucune piste à leur sujet. Elle décide alors de faire appel aux services de Manuel Makarov, un as du grand banditisme qui est en train de purger une peine de douze ans. Refusant la liberté que Damico lui propose en échange, Makarov la pousse à employer des méthodes peu orthodoxes. Contraint par la force, il réussira à infiltrer le gang…

De force est le premier long-métrage de Frank Henry, dont le parcours personnel pourrait, à lui seul, faire office de film policier. En effet, le dénommé Frankus faisait partie du « Gang des postiches », dont les sulfureux braquages ont fait la une de la presse française pendant les années 1980. Les mésaventures du groupe avaient même inspiré Ariel Zeitoun lors de la réalisation de son film Le Dernier gang (2007) ! Après avoir purgé plusieurs peines, Henry s’est reconverti dans l’écriture et dans le cinéma. Cet itinéraire atypique explique sans doute l’ambition du réalisateur néophyte : il s’agit pour lui de déceler les aspects humains de la figure du bandit, afin d’éviter l’écueil du romantisme et de la mystification.