De l'autre côté de la porte

Hiroshi Okada vit dans une banlieue de Tokyo avec ses parents et son jeune frère Yuhei. Personne ne prête attention aux étranges comportements qui sont les siens depuis quelques temps : il s’endort en classe, compte les 1 210 pas séparant leur domicile de l’école dans laquelle travaille son cadet ou s’arrête brusquement de marcher pour vider sur le trottoir le cartable de ce dernier. Jusqu’au jour où Hiroshi s’enferme dans sa chambre et refuse, dès lors, tout contact avec l’extérieur. Dans un premier temps, Toru, le père, voit dans cet enfermement volontaire de l’autre côté de la porte une « étape pour devenir adulte ». Mais deux années passent. Toru étant muté à Sendai, Hiroshi restant obstinément cloîtré, il emmène Yuhei et laisse son épouse Yoshiko avec leur aîné. Ne sachant plus que faire, celle-ci se rend au Centre d’aide de la jeunesse dirigé par Sadatsugu Kudo…

Ce premier film impressionnant et sidérant du britannique Laurence Thrush, au noir et blanc évoquant le meilleur du cinéma japonais, notamment celui d’Ozu, analyse le phénomène des hikikomoris affectant plus d’un million de jeunes japonais. Meilleur film aux festivals de Rhode Island (2008), Los Angeles, Milano, l’Aquila et à Lyon (2009).