Dernier recours

A l'époque de la Prohibition, un voyageur solitaire au destin énigmatique, se faisant appeler John Smith, s'arrête pour une nuit dans la petite bourgade de Jericho, au cour des étendues désertiques du Texas, non loin de la frontière mexicaine. D'emblée, il se heurte aux membres d'un des deux gangs de bootleggers qui se livrent une lutte impitoyable dans cette ville où le shérif lui-même cède à la corruption. Entre ces Irlandais, dirigés par un certain Doyle, et l'autre clan, italien celui-là, ayant pour chef Fred Strozzi, Smith a tôt fait d'imposer son savoir-faire dans l'usage des armes à feu. Lorsqu'après s'être mis alternativement au service des deux bandes, il prend parti pour l'une d'elles, il doit se mesurer avec le plus implacable tueur de la contrée : Hickey, un individu dont la sanglante carrière ne connut jamais aucun revers.

Après Pour une poignée de dollars de Sergio Léone, il s'agit de la deuxième transposition, dans l'Amérique de la Prohibition cette fois-ci, du célèbre film Yojimbo, de Akira Kurosawa, qui se déroulait dans le Japon du XIXe siècle. Walter Hill, réalisateur de Sans retour et 48 heures, renonce dans ce récit avec la tradition du western : règlements de comptes jusqu'à l'hécatombe final et décor poussiéreux de la ville texane de Jericho, Bruce Willis, pour sa part, reste fidèle à la légende qu'il s'est forgée dans des succès tels que Piège de cristal, 58 minutes pour vivre ou Une journée en enfer.