Derniers jours à Jérusalem

Nour et Iyad semblent déterminés à faire le grand pas… En effet, ce couple de Palestiniens s’apprête à quitter leur Jérusalem natale pour immigrer à Paris, où un avenir radieux leur est promis. Iyad est au sommet de sa carrière de chirurgien et s’amuse de l’idée de tenter sa chance ailleurs. Nour se présente quant à elle comme une actrice au talent prometteur, qui sait se montrer séduisante et indépendante. À la veille de leur départ, la jeune comédienne se voit proposer un rôle, mais le décline promptement. À son grand dam, il n’en va pas de même pour Iyad : sur le chemin de l’aéroport, il apprend qu’un terrible accident a eu lieu et n’hésite pas à revenir à l’hôpital. Dépitée, Nour fait marche arrière et décide de repenser sa vie.

Les films israéliens et palestiniens évoquent très souvent les difficultés endurées par les populations locales, qui se trouvent sans cesse confrontées aux néfastes conséquences du conflit. Dans son deuxième long-métrage, Tawfik Abu Wael nous présente au contraire une histoire qui aurait pu « se dérouler dans n’importe quel endroit du monde », et qui s’attarde sur « le malheur ordinaire d’un couple de bourgeois palestiniens vivant à Jérusalem Est ». L’originalité du projet semble avoir séduit le jury du Festival de Locarno, puisque Derniers jours à Jérusalem s’y est vu nominé à pas moins de six prix différents !