Des étoiles

Sénégalaise, Sophie, 22 ans, a quitté Dakar pour Turin afin de retrouver son mari Abdoulaye. Or, pour gagner plus d’argent, ce dernier s’est envolé pour New York, comptant s’y faire héberger par Aminata, la tante de Sophie. Sauf que celle-ci s’est rendue au Sénégal avec son fils Thierno, 19 ans, pour enterrer son ex-époux mort au pays. Thierno, qui n’avait jamais quitté New York, fait alors la connaissance de Dior, sa jolie cousine qui rêve d’Amérique, et de ses demi-frères et sœurs nés d’un deuxième mariage de son père. Au fil de leurs rencontres, les destins de Sophie, Abdoulaye et Thierno vont désormais s’entremêler à distance, l’apprentissage de la liberté de Sophie répondant aux désillusions d’Abdoulaye et l’exil de ce dernier au retour à ses racines de Thierno…

Entre New York, Dakar et Turin, Dyana Gaye trousse un premier long-métrage choral d’une sensibilité et d’une précision extrêmes, alternant humour et drame, aux allusions aussi discrètes que bien senties comme ces touristes américains s’extasiant sur la beauté environnant Gorée (l’île d’où partirent les esclaves) devant Dior qui, elle, fantasme sur les USA. Cette ronde faussement légère, pétrie d’humanité, aux ambiances bourrées de vie et de couleurs, rythmée comme une ballade, s’achève sur cette phrase lumineuse : “Les étoiles sont seules. C’est le dessin qu’elles font ensemble qui leur donne leur sens”. À méditer.