Désiré

Désiré, maître d'hôtel stylé, se présente au domicile du ministre Montignac afin de briguer un nouvel emploi. Ses certificats sont "irréprochables ; la maîtresse de" maison, odette, prend cependant la précaution de téléphoner à la précédente patronne de Désiré qui lui révèle avoir succombé à son charme, comme d'autres auparavant. Qu'à cela ne tienne, Désiré à tôt fait de renverser la situation et d'être engagé, au moins pour un essai, par Madame Montignac. Tout irait pour le mieux si Odette ne se prenait à rêver, la nuit, de façon bruyante, de son valet... et réciproquement. Au terme d'un dîner avec des amis, Montignac apprend que le Gouvernement vient d'être renversé. Son poste menacé, il doit partir d'urgence pour Paris, laissant seuls sa femme et son domestique...

L'esprit, l'élégance, la facilité, le verbe sont omniprésents chez Guitry. C'était jouer gagnant que d'adapter à l'écran une ouvre telle que celle-ci, avec, comme l'écrit le réalisateur Bernard Murat, le seul souci de la jouer comme aujourd'hui de la façon la plus spontanée. La séquence du dîner, drôle, justifierait à elle seule cette nouvelle mouture de Désiré. Les comédiens - sept "en scène" - rivalisent de talent dans leurs rôles respectifs. Après Pédale douce, on reste confondu par l'aisance de Fanny Ardant à jouer la comédie. Dominique Lavanant, en mal-voyante et mal-entendante, est irrésistible ! Dans la même "collection" seront bientôt tournés quatre autres Guitry : Faisons un rêve, Le comédien, Quadrille et Mon père avait raison.