Deux jours à tuer

Antoine a 43 ans. Publicitaire, marié à Cécile et père de deux enfants, il vit dans une belle maison avec jardin. Un vendredi, il pète les plombs au cours d’une réunion de travail et insulte un client. Il informe son associé qu’il veut lui vendre ses parts. Le soir, il a un comportement agressif et blessant avec sa famille, ce qui ne lui ressemble pas. Le samedi, son épouse lui organise une fête d’anniversaire surprise qui se termine par des coups et des insultes. Chaque invité en prend pour son grade et part traumatisé, laissant Cécile et les enfants avec angoisse. Le dimanche matin, Antoine quitte la maison pour toujours. Pourquoi un homme si heureux en apparence est-il capable de saborder toute son existence en deux jours ?

Il s’agit de l’adaptation d’un roman éponyme de François d’Epenoux. Le sujet est assez envoûtant et mystérieux. Le spectateur se sent happé malgré lui dans la descente aux enfers volontaire du personnage principal, comme pris dans un vertige irréversible. Albert Dupontel et Marie-Josée Croze ont un jeu plein de pudeur et de retenu qui évite de déraper dans le pathos.