Dias de gracia

Tous les quatre ans, les coupes du monde de football s’imposent comme un moment fort du sport international. En effet, les supporters de tous pays se livrent corps et âme à ces grands spectacles, exacerbant leur passion du ballon rond. Il n’en va pas autrement à Mexico City, où l’impétuosité des « kops » rivalise avec les maintes manifestations de violence qui entachent la société mexicaine contemporaine. Au fil des trois dernières éditions du plus grand événement sportif au monde (2002, 2006, 2010), nous suivons ainsi les destinées de ceux qui se fourvoient dans une spirale où seules la vengeance, la corruption et la haine semblent avoir lieu d’être.

Présenté au Festival de Cannes en 2011, le premier long métrage d’Everardo Gout paraît avoir convaincu les spectateurs présents sur la Croisette. Ce nouvel aperçu de la violence mexicaine ne va pas sans rappeler La Cité de Dieu, de Fernando Meirelles : en misant sur un découpage rapide et des dialogues tranchants, le réalisateur néophyte nous livre un film énergique et nerveux. Bien que la narration en trois temps ne serve pas toujours l’agressivité que Dias de Gracia tente de faire passer, la production franco-mexicaine réunit suffisamment d’ingrédients pour plaire à un large éventail de publics.