Diaz - Un crime d'État

En 2001, lors du G8 de Gênes, les Black-Blocs (militants libertaires) livrent une guérilla urbaine (50 milliards d'euros de dégâts). Interdite de réprimer, la police ronge son frein. L’agression d’une patrouille, le dernier jour, lui donne l’occasion de se “rattraper”. Prétextant la présence de militants dans l’école Diaz, pourtant officiellement mise à disposition du “Forum Social” altermondialiste, plus de 300 policiers envahissent les lieux et, falsifiant les preuves, se livrent à un effroyable carnage, frappant sans discernement, à coups de matraques, étudiants européens, journalistes étrangers, simples protestataires venus passer la nuit. Ceux qui ne finissent pas à l’hôpital sont emmenés dans la caserne de police de Bolzanetto où les attendent de nouveaux sévices…

Après Tullio Giordana revisitant le rôle de l’État dans l’attentat de la Banque Agricole (Piazza Fontana - 2012), c’est à Daniele Vicari de se demander, se basant sur les minutes des procès dont les conclusions sont toujours attendues et n’épargnant aucune violence aussi insoutenable soit-elle, comment une démocratie a pu, en 2001, se livrer à une telle barbarie. On ressort de ce premier long-métrage révolté. Seul le producteur de Gomorra (Garrone – 2008) et Habemus Papam (Moretti – 2011) a accepté de le diffuser en Italie…