Douce France

Moussa, fils de Harki, et son ami Jean-Luc ont la trentaine. Ils vivent à Saint-Denis et tentent d'entrer d'une manière point trop désespérante dans la vie active. Ils ont la chance d'assister à un cambriolage et à l'arrestation du cambrioleur qui jette son butin dans une poubelle. Il n'est pas perdu pour tout le monde. Après l'inévitable ponction du fourgue, il reste à Moussa et Jean-Luc de quoi réaliser leur rêve : acheter un café muni d'une arrière salle dans laquelle, le jour, Jean-Luc pourrait installer son cabinet d'avocat. Les deux amis sont amoureux de deux sours. L'aînée, Saouad, tente de gagner sa vie et de s'émanciper de la tutelle de son père "; la seconde, Farida poursuit des" études et porte le voile par conviction. La relation entre Moussa et Farida semble s'acheminer vers une conclusion heureuse lorsque le jeune homme apprend que sa mère a organisé son mariage avec une femme qu'il ne connaît pas, et qui vient d'Algérie. Chacun alors va tenter, par des moyens plus ou moins acrobatiques, d'échapper au destin qu'on lui trace pour vivre sa vie.

Pour son deuxième long métrage après Hexagone (1994), Malik Chibane a voulu faire un film sur les femmes qui, intégrées professionnellement dans une société occidentale, n'en restent pas moins prisonnières de la tutelle patriarcale.