El Profesor

Indispensable pour comprendre le rôle de l'université publique à Buenos Aires. Une comédie noire qui anticipait la destruction de M Javier Milei.

Cher Patrick, tes avis sont passionnants, certes, mais beaucoup beaucoup beaucoup trop longs. Je les ai tous lus. Je vais donc me limiter à dire que chercher du Philip Roth dans un film indépendant argentin qui se passe à l'UBA Lettres ("Puán" -l'équivalent de Nanterre ou de Paris 8) c'est absurde pour ne pas dire trop recherché. Gracias.

J'aurais trouvé ça gentillet dans un bon jour mais les "gags" sont très, très faibles.

L'histoire se passe en Argentine à Buenos Aires et, comme le présage le titre, c'est celle d'un professeur de philosophie, plutôt modeste et bonhomme, à qui il arrive un tas de mésaventures, tragiques ou plus légères. Le retour d'Allemagne d'un ancien mi devenu une célébrité opportuniste et envahissante coïncide avec la disparition du mentor du professeur, tandis que le climat politique et économique se tend : inflation et fuite des capitaux, émergence des mouvements étudiants.
Le film est d'abord une gentille chronique autour d'un homme qui se laisse davantage porter qu'il n'est acteur. Le contexte politique prend une véritable part durant la dernière partie. Tout ce qui précède ressortit du badin, de l'anecdotique (comme les cours privés dispensés à une vieille femme fortunée).
En clair, on n'est ni dans le pamphlet ni dans l'observation scrupuleuse et ironique d'un milieu universitaire telle qu'on a pu la lire chez Philip Roth. L'ensemble reste ainsi balisé et bienveillant. Il se regarde sans déplaisir, mais n'excitera guère les esprits militants.

Une étude satirique et subtile des comportements humains dans les milieux universitaires et bourgeois de l'Argentine d'aujourd'hui. A part quelques unes un peu ratées, beaucoup d'idées sont très bonnes. Un bon moment !

Génial : scénario, dialogues, acteur principal, un film qui fait du bien !