Eldorado

Un soir, en rentrant chez lui, Yvan surprend un voleur dans son appartement. Après une nuit blanche à attendre que le gus apeuré veuille bien sortir de dessous son lit, il fait la connaissance d’Elie, un jeune type visiblement paumé. Pas si bourru et têtu qu’il en a l’air, Yvan finit par laisser repartir l’intrus, sans prévenir la police, mais il ne tarde pas à recroiser son cambrioleur (aussi collant que le sparadrap du capitaine Haddock) et finit par céder à sa demande de le conduire chez ses parents qui habitent à la frontière franco-belge. Durant leur voyage à bord de la Chevrolet d’Yvan, les deux hommes apprendront à se connaître et à être moins méfiants l’un envers l’autre. Ils feront de drôles de rencontres, à commencer par celle d’un inquiétant collectionneur de voitures accidentées.

Présenté cette année à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, Eldorado donne à son humour décalé et ses personnages atypiques une belle ampleur dramatique, grâce notamment au sens de l’espace dont il fait preuve. Récemment vu dans J’ai toujours rêvé d’être un gangster et déjà repéré dans les films de Benoît Delépine et Gustave Kervern (de Grosland), Bouli Lanners confirme non seulement ses talents d’acteurs mais s’impose comme un réalisateur à suivre.