Emilia Perez

Excellent film. Audiard nous surprend chaque fois. Je note l'inévitable bien-pensance de certains avis, étant donné le sujet. Cependant, il faut préciser que les gens qui ont souffert ne sont jamais rabaissés, ni ridiculisés. Du coup je trouve que ça marche. Et puis ça marche drôlement bien !

Évidemment magnifique !

Une très grande réussite. Remarquablement mis en scène, mélange des genres cinématographiques impressionnants de maîtrise, interprétations parfaites.
Palpitant, poignant, étonnant,…
Un chef d’œuvre qui aurait mérité bien plus qu’un prix du jury et d’interprétation collectif au dernier festival de Cannes.

Magnifiquement réussie dans la forme, cette fable nous embarque dans son univers tendu et violent, mais aussi plein d'humanité. Mention spéciale pour les comédiennes bien entendu, mais également la musique et la chorégraphie, qui s'intègrent à la perfection dans la narration.

Magnifique interpretation des acteurs. Captivant !

Brillant

Décidément Audiard est un des meilleurs metteurs en scène français. Film génialement mis en scène, soutenu par d‘excellents acteurs. Le meilleur film du moment, à voir absolument!

Une thématique intéressante et d'actualité sur la toute puissance des cartels de drogue, dont il est difficile de se dédouaner, mais une mise en scène loufoque digne d'une comédie musicale qui casse le caractère dramatique du scénario... dommage !!!

Qu’est-ce que ce scénario qui franchement ne tient pas debout ! Rien n’est crédible dans ce magma d’histoires. J’espérais peut être un message pour la population concernée même pas. Et le ponpon ce sont les moments chantés et dansés style comédie musicale alors qu’on est en plein cartel de la drogue ! C’est une bouffonnade.

Si le sujet est franchement original et convoque de multiples genres cinématographiques, les parties chantées sont un peu trop fréquentes. Superbes comédiennes dont l'extraordinaire Karla Sofia Gascòn.

La règle généralement admise, qui consiste à dire que les générations qui suivent sont encore meilleures que les générations précédentes, est ici largement vérifiée. Jacques Audiard est bien le digne successeur de son père le déjà très grand et truculent Michel Audiard. Le film est stupéfiant, bouleversant, rythmé, doté d’un vrai suspense particulièrement intrigant, enveloppé d’une musicalité sensationnelle et de chorégraphies juste incroyables. L’actrice Zoe Saldana est au top de son art.
C’est LE film à voir en ce moment.

Scénario trop mince, belles images et musique mais la fin est décevante...Ou est passé le grand Audiard ?

J'ai trouvé que le film manquait un peu de suite dans les idées, le film peine à prendre du recul dans cette histoire invraisemblable.

J'ai passé un très bon moment à regarder ce film. Les actrices sont remarquables, les scènes musicales sont assez détonantes, j'ai aussi bien aimé l'image et l'esthétique. Pour ce qui est de l'histoire, elle est bien ancrée dans l'époque, et c'est une bonne trame pour ce film que je recommande aux amateurs du genre.

Cinéaste de la masculinité s'il en est, à l'origine de productions diverses et inégales, Jacques Audiard surprend son monde en mettant en scène sous le registre de la comédie musicale la transition d'un narcotrafiquant mexicain en femme plantureuse et bienfaitrice.
À surfer sur la vague des questions de genre et, plus généralement, sur la cause féministe, on peut arguer que le réalisateur ne prend pas beaucoup de risques. Il en prend peut-être davantage en imprimant à son projet une assez inattendue dimension politique. Les dénonciations des corruptions et de l'extrême violence qui les accompagne peuvent paraître exagérées ou caricaturales parce qu'elles concernent aussi un pays de tous les excès où plus rien ne semble interdit.
Reposant pour une large part sur l'interprétation de ses héroïnes justement auréolées du Prix à Cannes, Emilia Perez est un long-métrage déconcertant qui fait avec un art consommé de la mise en scène cohabiter plusieurs genres et empiler les strates d'une narration qui réussit à rebondir avec malice. Même s'il ne tourne pas complètement le dos à ses tics habituels (le goût prononcé d'un cinéma clinquant multipliant ses effets et ne pouvant s'empêcher d'y inclure des scènes d'un thriller pour le coup très viril), Jacques Audiard nous entraîne dans un tourbillon permanent où l'émotion peut soudainement jaillir.
Réflexion en creux sur l'identité, le film prouve que le changement d'apparence n'induit pas celui de l'âme et des sentiments. C'est bien là le paradoxe de mettre en avant l'intérieur et l'invisible dans un long-métrage qui ne sublime que l'extérieur. À chacun en somme de réfléchir à sa position entre deux chansons et deux danses, entre gros son et mélodies plus douces, entre mauvais goût qui rode et instants de grâce éphémères.