Espion[s]

Intelligent mais sans ambition, Vincent travaille dans un aéroport, où il s’ennuie à cent sous de l’heure. Avec son collègue Gérard, ils volent de temps en temps des affaires dans les valises qu’ils sont censés contrôler. Un soir, son acolyte ouvre celle d’un diplomate syrien et prend feu après s’être aspergé d’un parfum qu’elle contenait. Suite à cet accident, Vincent est pris dans un engrenage infernal : le jeune homme, capable d’identifier les hommes qui ont récupéré le bagage, est contraint par la DST d’effectuer une mission très risquée. Il est envoyé sous une fausse identité à Londres où il doit approcher un certain Peter Burton, homme d’affaires anglais suspecté de collaborer avec de dangereux agents syriens. Pour cela, l’apprenti agent secret doit passer par la femme du suspect, française, et la mettre dans sa poche - en l’occurrence dans son lit - pour faciliter certaines opérations d’espionnage.

Ancien critique aux Cahiers du cinéma et également scénariste (notamment de Léo, en jouant dans la compagnie des hommes d’Arnaud Desplechin), Nicolas Saada signe un premier long métrage inspiré et romanesque, sous influence hitchcockienne : le scénario rappelle celui des Enchaînés et un passage du film cite explicitement des scènes de Sueurs Froides. Il dirige pour la deuxième fois l’actrice Géraldine Pailhas qui jouait dans son moyen métrage, Les Parallèles.