Réalisation :
Marc Dugain
Principaux artistes :
Joséphine Japy, Olivier Gourmet, Valérie Bonneton, César Domboy
Genre : Drame
Nationalité : France, Belgique, Royaume-Uni
Durée : 1h43
Année de production : 2020
Date de sortie (ou ressortie) : 29 septembre 2021
Distributeur : Ad Vitam
Présentation
Ayant su profiter de l'après-Révolution pour se construire discrètement un empire dans sa ville de Saumur, Félix Grandet accepte mal l'idée que sa fille Eugénie soit en âge de se marier. Jolie, bien éduquée, elle attise la convoitise de nombreux jeunes hommes, mais son père refuse catégoriquement de verser une quelconque dot. Quand son neveu débarque depuis la capitale, envoyé par son frère ruiné, Félix assiste impuissant à la complicité naissante entre Eugénie et cet élégant et coquet Parisien, avec qui elle passe des heures. Les rumeurs les plus folles circulent sur les deux dans le bourg, rendant Félix fou de rage.
Pour Marc Dugain, l'une des plus grandes difficultés dans l'adaptation d'un roman d'Honoré de Balzac concerne le point de vue de l'histoire. Omniscient dans le récit, le réalisateur a lui opté pour deux points de vue pour son adaptation d'Eugenie Grandet : celui de l'héroïne éponyme et celui de son père. Le film de Marc Dugain sort plus d'un siècle après la première adaptation de l'œuvre de 1834, réalisée en 1910 par Émile Chautard et Victorin Jasset.
Eugénie Grandet : la distribution
Réalisation : Marc Dugain
Casting : Joséphine Japy (Eugénie Grandet), Olivier Gourmet (Félix Grandet), Valérie Bonneton (Madame Grandet), César Domboy (Charles Grandet), François Marthouret (François Grandet), Nathalie Bécue (Nanon), Bruno Raffaelli (Cruchot), Jean Chevalier (Bonfons Cruchot), Philippe du Janerand (Abbé Crouchot), Pierre-Olivier Scotto (Mr. Des Grassins), Anne-Marie Philipe (Lucienne des Grassins), Didier Sauvegrain (Le banquier)
Distribution technique : Marc Dugain (scénario)
Marc Dugain a écrit et réalisé Eugénie Grandet. Précédemment, Marc Dugain a aussi réalisé L'Échange des princesses en 2017, Une exécution ordinaire en 2009 et La Chambre des officiers en 2001.
Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Joséphine Japy dans Mon inconnue (2019) et Spitak (2018) ; Olivier Gourmet dans De Gaulle (2020) et Rouge (2020) et Valérie Bonneton dans Nous finirons ensemble (2019) et Venise n'est pas en Italie (2019).
Eugénie Grandet : à propos
Une héroïne contemporaine à l'époque de Balzac
Enfermée par son père dans une existence monotone, Eugénie Grandet rêve d’un amour en attendant la liberté.
“Est-ce pécher d’espérer un grand amour ?” C’est avec cette phrase, prononcée par Eugénie Grandet derrière la grille d'un confessionnal, que débute le nouveau film de Marc Dugain, librement inspiré du célèbre roman de Balzac. Une phrase emblématique de la condition des femmes de l’époque, asservies au pouvoir des hommes, tout comme à celui de la religion, la deuxième étant utilisée par les premiers comme prétexte pour s’assurer qu’elles restent sages et soumises.
C’est précisément l'usage qu’en fait le père d’Eugénie, pour lequel l’argent est le seul Dieu, mais qui se sert volontiers de l’Église pour garder le pouvoir qu’il exerce sur sa fille et sa femme. Extrêmement avare, il cache à tous son immense richesse, contraignant sa famille à vivre dans la misère et continuant à reporter la question du mariage d’Eugénie ; car l’avarice du père Grandet concerne également sa fille, qu’il considère comme un bien qu’il possède et ne veut céder à personne.. jusqu’au point de l’enfermer définitivement quand il découvre sa générosité envers l’homme dont elle est tombée amoureuse.
Si certaines scènes le suggèrent, le réalisateur ne parle jamais explicitement de rapport incestueux – auquel une réinterprétation simpliste de l’histoire aurait pu aboutir – et reste fidèle à l’intention de Balzac de mettre en scène, à travers l’observation lucide des mœurs d’une époque, cette “comédie humaine” qui étonne par sa résonance avec la société actuelle, parvenant à représenter avec subtilité le lien indissociable entre capitalisme et patriarcat.
Émancipation
Au vide des dialogues bruyants autour des questions d’argent du père Grandet – un Olivier Gourmet magistralement odieux – s’oppose la plénitude du silence contemplatif d’Eugénie – interprétée avec justesse par Joséphine Japy – qui, face à l’emprisonnement du corps, trouve son réconfort dans la nature et dans une forme de spiritualité au-delà des dogmes religieux. Un silence interrompu par des mots forts et indiscutables, lorsqu’il s’agit de faire valoir sa volonté d’être une femme indépendante avant tout. Le final du film, qui “libère” la protagoniste en lui offrant la possibilité de changer l’histoire qui avait été écrite pour elle, fait de cette Eugénie Grandet une véritable héroïne contemporaine.
Derniers avis sur le film : Eugénie Grandet
Avis publié par Z Louison le 16 octobre 2021
Magistral.
Avis publié par Colette le 15 octobre 2021
Que dire de plus, tout est dit, excellent film à voir.
Avis publié par Co le 5 octobre 2021
Des personnages et des rôles très bien distribués.
Malgré la présence imposante du père Grandet, tous les personnages jouent leur rôle tout en retenue et force.
On ne tombe pas non plus, dans l'esthetisation de la nature et des décors. Mais le ton, les couleurs tout est harmonie.
Un vrai moment de paix : un tableau vivant et très fin sur les rapports des Bourgeois de la province d'Angers également.
Avis publié par Vincent le 4 octobre 2021
Un Olivier Gourmet grandiose! Une vision féministe réussie du roman. Des images magnifiques.
Avis publié par Salles-cinema.com le 3 octobre 2021
Une description de la province très acerbe et la vie d'une famille dont l'avarice de patriarche la tue à petit feu. Porté par trois excellents comédien, dont la lumineuse Joséphine Japy et l'immense Olivier Gourmet, le très sobre film de Marc Dugain - par ailleurs excellent écrivain - est une réussite.
6 avis sur Eugénie Grandet
Avis publié par Z Louison le 16 octobre 2021
Magistral.
Avis publié par Colette le 15 octobre 2021
Que dire de plus, tout est dit, excellent film à voir.
Avis publié par Co le 5 octobre 2021
Des personnages et des rôles très bien distribués.
Malgré la présence imposante du père Grandet, tous les personnages jouent leur rôle tout en retenue et force.
On ne tombe pas non plus, dans l'esthetisation de la nature et des décors. Mais le ton, les couleurs tout est harmonie.
Un vrai moment de paix : un tableau vivant et très fin sur les rapports des Bourgeois de la province d'Angers également.
Avis publié par Vincent le 4 octobre 2021
Un Olivier Gourmet grandiose! Une vision féministe réussie du roman. Des images magnifiques.
Avis publié par Salles-cinema.com le 3 octobre 2021
Une description de la province très acerbe et la vie d'une famille dont l'avarice de patriarche la tue à petit feu. Porté par trois excellents comédien, dont la lumineuse Joséphine Japy et l'immense Olivier Gourmet, le très sobre film de Marc Dugain - par ailleurs excellent écrivain - est une réussite.
Avis publié par Isabelle le 2 octobre 2021
Une adaptation a l'écran consciencieusement réussie du roman de Balzac... une peinture des moeurs provinciales du XIXe dans le saumurois où l'avarice d'un père propriétaire terrien aisé tyrannise son épouse et sa fille... est ainsi opposée la prodigalité parisienne du frère a la rigueur du père Grandet... pour aboutir sur un bouquet final plus optimiste, variante du livre de Balzac, où Eugénie, en dépit d'un cruel chagrin amoureux, peut grâce au pécule amassé par son père, se poser en héroïne moderne, libre de toute contrainte, pour voyager et vivre ce que bon lui semble... un Olivier Gourmet très convaincant.
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