Fais-moi plaisir !

Jean-Jacques vit avec Ariane. Il a très envie d’elle, mais elle n’est jamais disponible et lui donne sa bénédiction s’il souhaite la tromper. Forcément, tout ça le travaille beaucoup. Aussi, lorsqu’un ami d’un de ses amis lui expose le stratagème de drague infaillible qu’il a mis au point, il est intrigué. Un soir, désœuvré et curieux, il tente le coup, juste pour voir si ça marche. Et c’est le cas, bien au-delà de ses espérances, puisque c’est la fille du Président de la République en personne qui succombe à son charme. Mais Jean-Jacques, gaffeur, maladroit et louftingue, multiplie les bourdes et provoque les pires catastrophes…

Le film démarre sur un air de Rohmer avec marivaudages et hésitations amoureuses appropriées, pour enchaîner sur un style qui tient davantage de la comédie américaine. On pense à Blake Edwards et Mouret égraine les références à La Party et au personnage joué par Peter Sellers. Mais ce Jean-Jacques tient aussi beaucoup de Jacques Tati (auquel se réfère notamment le gag de l’ascenseur qui parle) et de comiques gestuels à la Pierre Richard. Judith Godrèche révèle un talent comique certain dans un film qui attise le désir sans jamais l’assouvir. La note douce-amère de la fin rappelle, ici encore, les épilogues des Contes Moraux rohmériens.