Faust

Faust est un savant allemand qui rêve de comprendre ce qui sépare la vie de la mort. Ce penseur ne ménage aucun effort pour satisfaire sa curiosité à l’égard des mystères de la nature. Lorsqu’il devient l’ami de Mauricius (une version païenne de Méphistophélès), c’est tout un nouvel univers qui s’ouvre à cet esprit rebelle. Lors d’une tournée dans les no man’s land de la ville, les deux comparses croisent Gretchen, une belle jeune femme au sourire innocent. Après avoir assassiné le frère de celle-ci par accident, Faust s’enferme dans une obsession à la fois érotique et morbide, qui le poussera à sceller un pacte avec le diable.

Figurant parmi les plus grands classiques de la littérature mondiale, le Faust de Goethe se trouve ici radicalement réinterprété. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu'Alexandr Sokurov semble sortir des sentiers battus, d’autant plus que le poète allemand n’est qu’un génie de plus dans le panthéon des artistes ayant déjà traité le célèbre mythe germanique (Marlowe, Wagner, Murnau…). Que les admirateurs du réalisateur russe, qui figure parmi les plus ambitieux de notre temps, se rassurent : salué par la critique et récompensé par le Lion d’Or à Venise, Faust clôt en toute beauté la « tétralogie du pouvoir », entamé par Moloch (1999), Taureau (2001) et Le Soleil (2005).