Filmer et punir

Le réalisateur, condamné à payer pour avoir siffloté pendant 7 secondes l'Internationale dans son précédent film, nous fait découvrir à travers son personnage burlesque, parano et logorrhéique, les dessous de l’extrême gauche et du cinéma alternatif. Sorte de Michael Moore trash et de Woody Allen déjanté, l'auteur-réalisateur-interprète, Pierre Merejkowsky, signe ici son deuxième long métrage après Insurrection / Résurrection et renoue avec ce qui fit son succès dans ses courts métrages - plus d'une cinquantaine - c’est à dire un mélange entre fiction et documentaire, scènes hilarantes et provocatrices. Que l'on adore ou que l'on déteste, on ne peut rester indifférent à ces films, qui méritent d'être vus comme une nouvelle forme de cinéma engagé. Ils peuvent être considéré comme représentants d’un cinéma pauvre, différent, et dont se réclament de plus en plus de cinéastes qui ne se retrouvent ni dans le cinéma commercial, ni dans le cinéma d’auteur.