Forever

1912. Photographe londonien, Charles Castle épouse Anne-Marie qui meurt le lendemain même dans un tragique accident de montagne, en Suisse. Charles participe, indifférent, à la guerre de 14-18. Sceptique quant à l'existence d'un au-delà, il s'inscrit dans une société de théosophie où il rencontre Béatrice Templeton, épouse d'un pasteur dont les deux fillettes, Clara et Ana, auraient, selon leurs dires, rencontré des fées. Une vague image de ce phénomène sur un cliché persuade Charles de se rendre sur les lieux. A priori incrédule, il doit se rendre à l'évidence et s'en ouvre auprès du célèbre écrivain Conan Doyle. Des morts successives, à l'endroit même des "apparitions", conduisent Charles à une condamnation parfaitement injustifiée qu'il ne fera rien pour éviter, convaincu maintenant de l'existence d'une autre vie où il rejoindra enfin Anne-Marie...

Aux frontières du fantastique et de la poésie, Forever, qui s'inspire d'une nouvelle de Steve Szilagy, est un véritable enchantement. Cette histoire de fées, à laquelle se laissa prendre Arthur Conan Doyle lui-même, comme les laboratoires Kodak, n'était en fait que le fruit de l'imagination de deux fillettes qui avouèrent ensuite leur mensonge. En dépit d'effets spéciaux dépassés aujourd'hui, il serait regrettable de manquer ce film qui sort résolument de l'ordinaire...