Grace de Monaco

Au milieu des années 50, Grace Kelly est l’une des stars les plus rayonnantes du cinéma américain. C’est pourtant le moment qu’elle choisit pour épouser le Prince Rainier de Monaco. Délaissant délibérément les plateaux de cinéma, l’actrice s’installe dans la célèbre communauté monégasque. Six ans plus tard, Grace traverse une crise conjugale. Elle est alors sollicitée par le réalisateur Alfred Hitchcock, qui l’avait déjà dirigée dans plusieurs longs-métrages, pour tenir l’affiche de sa prochaine production. Au même moment, la principauté de Monaco se voit menacée d’annexion par la France. Grace est confrontée à un choix douloureux : faire le film et raviver une envie artistique jamais éteinte, ou rester auprès de Rainier pour défendre l’identité de son pays. C’est vers la seconde option qu’elle se tournera devenant définitivement la célèbre Grace de Monaco.

Après avoir triomphé un peu partout avec Piaf, qui a définitivement lancé la carrière de Marion Cotillard aux États Unis, Olivier Dahan (Les Seigneurs) s’attaque à un nouveau biopic. Le destin de Grace Kelly, star de cinéma devenue princesse, avant de disparaître dans un accident de voiture au début des années 80, continue d’intriguer encore aujourd’hui. La réalisation très soignée, au glamour parfaitement assumé, s’appuie sur une distribution particulièrement astucieuse. Nicole Kidman (Moulin Rouge !) et Tim Roth (Möbius) forment un duo princier fondamentalement hollywoodien dans l’esprit, et, dans le même temps, très crédible. Le film fait l’ouverture du 67e festival de Cannes cette semaine.